“A’o Ana” : une oeuvre au coeur du changement climatique par Hula
- Etudiant
- 21 avr. 2022
- 2 min de lecture
Depuis le début des années 2010, l’artiste Hula, de son vrai nom Sean Yoro, alerte sur les vulnérabilités auxquelles font face les populations autochtones du cercle arctique au travers de peintures murales toujours plus saisissantes. Né en 1989 à Hawaï, et prédestiné à une carrière de sauveteur en mer sur les côtés d’Honolulu, il a finalement choisi de mêler à la fois sa passion pour la protection marine et le street art. Hula n'hésite pas à fusionner Street Art, Beaux-Arts et conscience environnementale pour alerter sur l’urgence de la situation au travers de portraits de femmes directement affectés par la montée des eaux. L’originalité des œuvres se caractérise à la fois par leur localisation inattendue et leur modularité. Depuis son paddle, Hula peint des œuvres à flanc d'épaves, sur des quais, des murs semi-submergés et des icebergs afin de nous proposer des œuvres toujours plus originales sur la montée des eaux.

Une peinture à même la glace pour alerter sur la fonte des glaces
L’une de ses œuvres les plus connues, intitulée A’o Ana, signifiant l’avertissement en hawaien, présente le visage d’une jeune femme, Jesse sur le flan d’un glacier en pleine fonte. Jesse représente une femme inuite les yeux fermés qui maintient sa tête hors des eaux glacées. Après avoir cherché le glacier idéal, Hula a directement été confronté à la vitesse de la fonte : une peinture dans l’urgence à l’image de la situation climatique actuelle. L'œuvre d’art a disparu seulement quelques heures après sa réalisation. Cette peinture a même la glace, a été faite à partir de peintures végétales biodégradables afin de ne pas polluer les eaux. Au travers de cette œuvre éphémère, Hula alerte sur l’urgence de la situation qui se passe sous nos yeux, et qui touche déjà des millions de personnes.
Des oeuvres toujours plus saisissantes pour ouvrir le débat
Au-delà de l’avertissement, Hula est un artiste engagé qui cherche à réveiller de nouvelles émotions et à ouvrir de nouvelles discussions qui tendent vers de véritables propositions résilientes. Face au succès de A’o Ana, Hula a reproduit une œuvre similaire sur des plaques de glace au large d’une île arctique canadienne. Cette dernière intitulé “What if I Fly” produit en 2017, met encore une fois en avant le visage d’une femme Inuit, et interpelle par son originalité.
Raphaëlle Pape
Comentários