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Une œuvre pour alerter face au manque d’action sur le dérèglement climatique

Le 23 septembre 2021 est apparue dans la ville de Bilbao, une statue flottant sur la rivière Nervion. Cette œuvre de Ruben Orozco Loza a pour objectif d’alerter sur les conséquences du changement climatique et sur l’absence d’action et réaction de la part de la population et des politiques.




Un artiste engagé : Ruben Orozco Loza

Ruben Orozco Loza est un artiste hyperréaliste mexicain. Diplômé de l’Université de Guadalajara, Ruben Orozco impressionne de par ses techniques hyperréalistes qui selon correspond à l’art le plus pur et plus difficile de reproduire en masse. Il a réalisé des expositions au Mexique mais aussi dans d’autres parties du monde. Son travail se caractérise par des détails très précis. Il a notamment recréé l’image de Frida Kahlo, David Bowie ou Guillermo del Toro. Ce souci du détail lui permet d’ajouter de l’humanité à ses œuvres et d’envoyer des messages forts. Ainsi, Bihar n’est pas sa première œuvre engagée puisqu’en 2019 il avait fabriqué une sculpture hyperréaliste installée à Bilbao aussi. Elle représentait une vieille femme assise seule sur un banc afin de sensibiliser sur la solitude des personnes agées.


Ruben Ozorco Loza et son oeuvre

Bihar, une œuvre hyperréaliste afin d’alerter

Bihar qui signifie demain en basque est une sculpture en fibre de verre de 120 kilogrammes représentant le visage impassible d’une jeune fille, le regard tourné vers le ciel. Elle a été installée dans la nuit du 23 septembre 2021 dans la rivière Nervion et est ainsi apparue aux yeux des habitants au petit matin. Selon que la marée monte ou descende, la figure se trouve à la fois submergée et découverte.

Derrière cette vision un peu stressante pour certains l’objectif de l’artiste est ici de faire prendre conscience que face au changement climatique deux voies s’offre à nous :

  • l’inaction qui nous emmène au fond de l’eau

  • sortir la tête de l’eau

Il s’agit de faire prendre conscience que nos actions peuvent soit nous faire couler, soit nous maintenir à flot. L’image de la jeune fille qui se noie représente ce qui pourrait nous arriver si rien n’est changé dans nos modes de vies et qu’aucune décision n’est prise pour ralentir et s’adapter face au changement climatique. Il cherche ainsi à mettre en avant le manque de décision et d’action des pouvoirs publics face au dérèglement climatique, ce qui constitue une véritable vulnérabilité pour le territoire.

Les réactions ont été mitigées face à cette sculpture apparue soudainement. Pour certains, elle a suscité un sentiment de stress en prenant conscience des risques qui pèsent sur la population humaine. D’autres ont ressenti de la tristesse. En effet, le visage de la jeune fille est impassible donnant l’impression qu’elle se laisse noyer. Par-dessus tous ces sentiments et réactions, cette œuvre a surtout permis d’engager des débats autour du changement climatique et des actions à prendre.

« Il s’agit d’une œuvre dystopique qui présente un scénario possible de la société de demain ».

Pour Ruben Orozco, il s’agit d’un exercice de pause. Il faut prendre le temps de regarder ce qui change autour de nous et comment nous l’influençons et pouvons l’influencer. Il a fait le choix d’une figure de jeune fille pour représenter l’expression de toute une génération à venir. Une génération dans l’attente de décision pour déterminer si nous allons nous noyer ou sortir la tête de l’eau.

En essayant d’alerter sur l’impact du changement climatique et ses conséquences directes pour la population, Ruben Orozco participe à développer la culture du risque et peut amener à des prises de décisions permettant au territoire de s’adapter.

Amandine Moriniere

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